samedi 9 février 2013

Solitarisme


Solitarisme

  21 septembre 2010



Ce fut un mardi, je crois, dans ce train de 7 h 23,
que je t’ai aperçu, la toute première fois.
La lumière jouait à cache-cache avec ton visage,
ou peut-être était-ce toi qui flirtais
joliment avec l’astre du jour,
comme un mirage.

Regards timides, en coin, de peur que tu me remarques.
Le Soleil voulait te garder pour lui seul,
d’un coup et pour longtemps, il m’éblouit.
Je me débattis comme dans un parc
une jungle où les rayons aveuglants sont des serpents.
Quand je l’eus dompté,
je ne te vis plus,
tu avais disparu.
Je m’enfouis.

Aujourd'hui te revoilà,
dans ce même train, un autre jour.
Il fait chaud tu te dénudes,
j’approuve, penche la tête, tendrement,
t’observe à la dérobée, servitude.

Tu ne me vois pas, ignores que je suis là,
mon regard détaillant tes courbes. Je me suis entrainé,
pour ne pas t’effrayer, tu sembles si fragile.

Ta peau est un diamant qui rutile
dans les bras de Râ.
Alors que je noircie cette page,
une nouvelle fois, tu t’évaporas.
Je ne te reverrai pas
Fin des voyages…

J’aurai aimé faire voler des oiseaux
sur la peau de ton dos
flirter avec toi
à la face du jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire