samedi 9 février 2013

The True Blood Effect


A coup de True Blood

11 septembre 2009


Je me suis penché sur elle. Tout, tout en elle était désirable ; de sa chevelure négligemment coiffée qui me faisait fondre, à ses yeux en amandes qui ne portaient aucune trace de maquillage, ils n’en avaient pas besoin. Sa nuque légère, fine et suave, renforçait cette impression de fragilité, seuls deux points rouges gâtaient cette vision de toute beauté.  
Elle était délicieuse, un petit goût de XVIIIe siècle que je n’avais point retrouvé depuis cette époque et tellement rare en ce troisième millénaire où la pollution octroie un désagréable goût de rouille au fluide carmin de la vie… Deux trous gâtaient ce cou gracile, deux trous, la marque de mes crocs…
***

    Je le regardais du dessus qui me fixait en dessous de lui… Lui, cet être à la sombre beauté sauvage, ses yeux verts posés sur moi, me plongeaient dans un océan de verdure inexploité. Tout en lui me faisait l’aimer plus que de raison, de son corps, à la fois élancé et musclé, à ses cheveux d’un noir jais, en passant par ses lèvres fines… Il était beau, d’une esthétique d’un autre temps et pourtant si attirante. Mais, le sourire qu’il affichait maintenant m’effrayait, je l’avais nourrie, il s’était repu de moi, ses longues canines aiguisées, rougies par ma vie en attestaient… Je l’ai aimé à m’en faire tuer…

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